
" Antonio Guterres a déploré que Gaza soit devenu un cimetière pour les enfants
Israël a affirmé que ses troupes se trouvent désormais « au cœur » de la ville de Gaza, où les combats se sont intensifiés ces derniers jours, après un mois d'une guerre meurtrière déclenchée par l'attaque du Hamas sur son territoire.
« Nous sommes au cœur de la ville de Gaza », a déclaré mardi soir à la presse le ministre de la Défense Yoav Gallant, soulignant la détermination d'Israël à "détruire le Hamas ».
Dans une allocution télévisée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu tant que les otages aux mains du Hamas n'auront pas été libérés, tandis que son pays se recueillait dans le silence, la prière et les larmes en hommage aux victimes de l'attaque du mouvement palestinien le 7 octobre qui a traumatisé le pays.
« Les atrocités ont laissé une cicatrice terrible, des traumatismes au niveau personnel mais aussi au niveau national », a dit Asher Cohen, le président de l'université hébraïque de Jérusalem, dont plusieurs diplômés ont été tués.
Au moins 1.400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël, selon les autorités israéliennes, qui ont aussi dénombré plus de 240 otages enlevés.
Côté palestinien, le désespoir est prégnant après un mois de bombardements ininterrompus, malgré les appels au cessez-le-feu répétés de l'ONU, d'ONG et de dirigeants du monde arabe et d'autres pays. « Arrêtez cette guerre injuste (...).
Ils prennent pour cible des civils dans leurs maisons. Arrêtez cette machine à détruire. Sauvez-nous », a imploré mardi Hicham Koulab, un déplacé palestinien, rattrapé par les bombardements à Rafah, dans le sud du territoire.
Plus de 10.300 personnes, en majorité des civils, dont 4.237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas, et le territoire en état de siège compte plus de 1,5 million de déplacés internes, dans des conditions très précaires.
Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré que Gaza soit devenu « un cimetière pour les enfants ». Mais l'idée d'un cessez-le-feu a aussi été rejetée par les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, qui insistent sur « le droit d'Israël à se défendre » tout en préconisant des « pauses humanitaires ».