
"Sans expérience politique, il bénéficie du respect accordé à l’armée libanaise
Joseph Aoun, chef de l’armée libanaise, a été élu président de la République jeudi 9 janvier, mettant fin à plus de deux ans de vacance présidentielle causée par des divisions politiques profondes. Il a obtenu 99 voix sur 128 députés lors d’un second tour, après avoir recueilli 71 voix au premier tour.
Dans son discours d’investiture au Parlement, Joseph Aoun a déclaré que l’État « aurait le monopole des armes » et s’est engagé à nommer rapidement un Premier ministre et à respecter « la trêve » avec Israël.
L’élection a été facilitée par un accord entre les blocs chiites du Hezbollah et du mouvement Amal, qui lui ont apporté leur soutien au second tour. Ce ralliement, après une rencontre au Parlement, a permis de surmonter l’impasse. La candidature de Joseph Aoun était également appuyée par les États-Unis, les pays occidentaux et l’Arabie saoudite.
Sans expérience politique, Joseph Aoun bénéficie néanmoins du respect accordé à l’armée libanaise, qu’il dirige depuis mars 2017. À la veille de ses 61 ans, il prend la tête d’un pays en proie à des crises politique et économique, avec des défis importants, notamment la reconstruction des zones touchées par la guerre et le retrait israélien du Sud-Liban.