![Anta Babacar Ngom](/sites/default/files/styles/actu_une/public/2024-09/26028056lpw-26028075-article-jpg_10108668.jpg?itok=S1N2wvQM)
"Questions autour d'un interrogatoire
Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a publié le mardi 03 décembre 2024 une liste des médias conformes à la réglementation, suscitant des interrogations sur les critères de sélection. En réponse, la députée Anta Babacar Ngom a adressé sept questions écrites au président de l'Assemblée nationale et au ministre de la Communication pour obtenir des clarifications.
Parmi ses questions, elle demande : « Quels sont les critères spécifiques définis par la législation sénégalaise ou les régulations sectorielles pour déterminer la conformité des organes de presse ? Ces critères ont-ils été validés par les instances compétentes en matière de régulation des médias ? » Elle interroge également : « Quels mécanismes précis sont en place pour garantir l’impartialité et la transparence dans le processus de sélection des organes de presse dits conformes, en particulier pour ceux éligibles aux partenariats avec les institutions publiques ou aux appuis financiers de l’État ? ».
Concernant la concertation, elle demande : « La plateforme d’enregistrement des organes de presse a-t-elle été élaborée en consultation avec les acteurs de la presse, notamment le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), et d’autres organisations représentatives ? » Elle s’intéresse aussi à l’accompagnement des médias non conformes en posant la question suivante : « Quelles mesures ont été mises en place pour accompagner les organes de presse considérés comme non conformes afin de leur permettre de régulariser leur situation ? Existe-t-il un mécanisme d’appel ou de recours pour ces derniers, et, le cas échéant, quelles en sont les modalités ? ».
Elle soulève également la question du respect des droits constitutionnels en demandant : « Les critères de conformité appliqués respectent-ils pleinement les dispositions constitutionnelles du Sénégal, notamment en matière de liberté d’opinion, de droit à l’information et de pluralisme des médias ? » Anta Babacar Ngom s'interroge sur l’impact de la réforme : « Quel est l’impact attendu de cette réforme sur l’écosystème médiatique national, en particulier sur les médias émergents et les radios communautaires, souvent confrontés à des contraintes financières et organisationnelles ? ».
Enfin, elle veut savoir : « Quels sont les mécanismes de suivi prévus pour s’assurer de la mise en œuvre effective et équitable de ces mesures ? Des évaluations périodiques sont-elles planifiées, et si oui, à quelle fréquence ? ».