« Aujourd’hui, nous sommes devant…une Assemblée nationale faussaire » ( Doudou Wade )

Doudou Wade

 

Les députés de la 13e législature, en complicité avec des membres de l’administration de l’Assemblée nationale ont effectivement falsifié le règlement intérieur pour remettre en selle tous les attributs dévolus au Premier ministre

L’ancien président de groupe parlementaire et responsable Pds, Doudou Wade confirme Mamadou Lamine Diallo sur la falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le leader de Tekki, avait refusé de voter le budget de l’Assemblée Nationale parce que, selon lui le règlement intérieur présenté est un faux.

Doudou Wade lui emboîtant le pas et accuse. « Les députés de la 13e législature, en complicité avec des membres de l’administration de l’Assemblée nationale ont effectivement falsifié le règlement intérieur pour remettre en selle tous les attributs dévolus au Premier ministre », dit-il.

Allant plus loin, il a expliqué que « la dernière modification intervenue (sur le règlement intérieur) supprimait un certain nombre d’articles et avait des articles nouveaux » et « d’autres ont été remplacés. »

Il ajoute : « je prends le seul cas de la Déclaration de politique générale (Dpg). L’article 87 a été supprimé par la loi organique portant révision pour mettre à la place une nouvelle institution, suite à l’organisation du ministère de l’Économie et des Finances de cette commission et ensuite pour l’évaluation des politiques publiques. Donc, il y avait un article nouveau 97 qui était là mais aujourd’hui nous avons un article 97 qui a été remplacé et un autre article 97 bis qui a été inséré. »

Il en veut pour preuve : « vous verrez que même les polices d’impression ne sont pas les mêmes. Personne n’a contesté. Les membres de la commission des lois, le rapporteur sauf celui de la commission des Finances Monsieur Théodore Monteil, qui a fait le rapport de la dernière modification de 2019, se sont tus. » « Aujourd’hui, nous sommes devant cette situation, une Assemblée nationale faussaire », a-t-il martelé, sur Iradio.

Avant d’interpeller le président de la République, Macky Sall. Qui, dit-il, doit « porter plainte » parce qu’il est « chargé d’être le relai entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel » mais « certains ont agi à sa place ».