Le ministre-secrétaire général de la présidence de la République impose un gré à gré à l'Armp !

Senelec

 

" La Présidence tord le bras de l’ARMP sur un marché de 12 milliards

La Direction centrale des marchés publics (DCMP) et l’ARMP s’étaient opposées, arguments à l’appui, à la signature d’un marché de gré à gré de 12,811 milliards de Fcfa entre la SENELEC et la société israélienne POWERCOM pour l’acquisition de 250 000 compteurs modulaires prépayés. Cependant, le ministre-secrétaire général de la présidence de la République est passé outre en imposant son choix unilatéral à la DCMP et à l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), qui n’a pas manqué de dénoncer la démarche et les motifs invoqués pour justifier cette entente directe.

L'ARMP a mentionné selon Libération, après avoir été contraint de "bénir" ce gré à gré, qu'en application des dispositions de l'article 76alinéa 2 du code des marchés publics, Powercom doit "accepter de se soumettre à un contrôle des prix spécifiques durant l'exécution des prestations". De même, "le marché doit donner lieu à un compte rendu détaillé de la procédure de passation et d'exécution établi par Powercom Ld et communiqué au secrétaire général de la présidence de la République". Selon toujours nos confrères la présidence justifie ce coup de force par "l’urgence impérieuse liée à la satisfaction des besoins des usagers, la protection des intérêts essentiels de l’État et de l’intérêt général".

Il convient de rappeler qu'un premier gré à gré de 3 milliards 551 millions 600 mille dollars Hd-Ht de compteurs intelligents préfabriqués a été acquis par la Senelec auprès des israéliens (Powercom) pendant qu'Akilee était trainé dans la boue. Or, Akilee qui appartient à des sénégalais dont la Senelec détient 34% du capital social, proposait les mêmes compteurs à la Senelec, avec une économie d'au moins 1 milliard. Mais la Senelec jugeait "scandaleux" les conditions de création d'Akillee dont il est actionnaire.